Exposition à la BU Droit-Lettres : "Kisanoulé bann zarab"

Les bibliothèques universitaires et la Maison de l'Héritage du Gujarat ont le plaisir de vous proposer l'exposition :
 

KISANOULÉ BANN ZARAB
Zarab et Karane : composante gujarati de La Réunion

du 1er mars au 24 mai 2024
Bibliothèque Universitaire Saint-Denis Droit-Lettres

VERNISSAGE : Vendredi 1er mars de 17H à 19H
Visite commentée de l’exposition
Atelier Carrom
Rafraichissements et spécialités du Gujarat

 

La Maison de l’Héritage du Gujarat est un centre d’interprétation historique en cours de conception, basé à Saint-Pierre, qui propose de retracer l’épopée de l’immigration des Réunionnais originaires du Gujarat (Inde).

Les Réunionnais que l’on appelle « Zarab » ou « Karane » sont les descendants des migrants originaires du Gujarat au XIXe siècle. Depuis l’Antiquité, cette région de la côte nord-ouest de l’Inde est un grand carrefour commercial dont les réseaux marchands s’étendent des côtes est-africaines aux sud-est asiatiques. Les marchands du Gujarat, regroupés en castes, sillonnent les mers de l’océan Indien et exportent depuis des millénaires des tissus de qualité exceptionnelle grâce à la production de coton.

C’est à partir de 1850 que les premiers Gujaratis prospectent les possibilités commerciales de La Réunion depuis l’île Maurice. Ils sont employés de grandes firmes d’import-export du Gujarat. Les pionniers de cette nouvelle immigration vont servir de tête de pont à la venue de nouveaux membres. Ce sont de jeunes hommes libres de tout engagement, venus en travailleurs indépendants. Après plusieurs années d’aller-retour entre les deux îles, les immigrés gujaratis manifestent leur volonté de s’établir définitivement à La Réunion. Vilipendés par la presse locale, leur insertion au sein de la société ne se fera pas sans difficulté.

L’installation des Gujaratis à Madagascar est à la fois plus ancienne et plus représentative de la diversité ethno-religieuse de leur terre d’origine. Ils empruntent des routes maritimes historiques indo-arabes passant par l’Afrique de l’Est qui conduisent au nord-ouest de Madagascar, pointe ultime de l’influence culturelle musulmane dans l’océan Indien. S’ils suivent un parcours commercial et familial très semblable à ceux de La Réunion, ces Gujaratis que les Malgaches désignent comme « Karanes » et « Banians » sont divisés en 5 communautés aux identités marquées : Bohras, Khodjas Ithna Ashery, Khodjas Aga-khaniste, Sunnis et Hindouistes. Arrivés massivement sur la Grande Ile au XIXe siècle, ils émigrent nombreux à La Réunion à partir des années 1970.